Architecture
Élevée sur un ancien emplacement, l’église Saint-Pierre n’est pas orientée.
Dans le deuxième tome de son ouvrage « Églises de bourgs et de villages », Baudot livre une description :
«d’une petite église qu’[il a] été appelé à élever dans le département de la Nièvre. Ce petit édifice peut contenir six à sept cents personnes, il se compose d’une nef et de deux collatéraux enfermés sous un même comble couvert en tuiles; au droit des piles sont montés transversalement des pignons en maçonnerie remplaçant les fermes en charpente et permettant de soulager les poutres à l’aide de liens; la nef centrale est voûtée au moyen d’un berceau longitudinal en briques creuses; les collatéraux sont voûtés par une succession de petits berceaux tracés en segments et construits également en briques creuses; ces berceaux contrebutent celui de la nef principale. A droite, près du chœur, est placée la sacristie; à gauche, se trouve une chapelle destinée à une famille particulière qui a fait un don considérable pour la construction de l’église. Le clocher, placé sur la face principale, est de section barlongue; il pose au moyen d’encorbellements sur les deux massifs en maçonnerie qui contrebutent les archivoltes de la nef; à droite est réservé un espace pour les fonts baptismaux, à gauche sera disposé un escalier conduisant à la tribune et au clocher.»
Anatole de Baudot a conçu son projet dans un souci de rationalisme et d’économie selon la commande. Le plan est d’une grande simplicité, permettant une facilité de mise en œuvre. L’usage de la pierre de taille est limité autant que possible: le granit provient de carrières proches, à La Roche Murron et à la Comelle. La taille de ces pierres est complexe et a dicté la simplicité des moulures. Les murs sont en moellons et les voûtes en briques.
Un changement de plan a été fait par rapport au plan ci-dessous : la sacristie a été déplacée dans une extension. Une porte a également été percée dans le mur nord du chœur.
Étant donné la remarquable intégration des modifications dans le plan et la non-interruption des décors, il est vraisemblable que cela se soit fait au moment de la construction, bien que Baudot ait publié son idée originale dans « Églises de bourgs et de villages ».
La famille de Rivière, du château de Rivière, a financé l’installation d’une chapelle dans le transept sud, en face de celle de la Ferté Meun, et par conséquent la construction de la sacristie à l’emplacement actuel.